Le temps semblait embellir l’espace dans lequel évoluait Kenshin. Sans même savoir pourquoi, il saisit ce petit bout de fer forgé qui trônait dans son dos. Signe des anges de la mort. Il ne démordrait jamais, cette brutalité caustique digne de faire couler un peu de sang était une telle imbécillité qu’il ne pourrait l’admettre. Cependant, cet étrange pouvoir qui semblait niché dans cette arme, le poussa à s’intéresser de plus en plus. Qui le contrôlerait aurait en sa possession des pouvoirs invraisemblables. Mais le seul hic, tout du moins le plus notable, c’est qu’il n’était pas adepte de ce genre de combat. Préférant l’intelligence de la distance, lui permettant d’avoir du recul sur une situation, à la bestialité des coups de couteau. A chacun se spécialité lui avait dit un jour un confrère. Kenshin ne pouvait comprendre ceux de la quatrième qui usait en toute banalité de leur gadget en fer. Animateur de soin, ils se devaient d’user de cette même force appelée Kido pour en découdre. Seulement voilà, assis en tailleur, il contemplait Yuresanaï trônant sur une stèle affrété par Kenshin dans les moments de recueillement.

Le katana était de forme dentelée offrant une parfaite forme pour certaine opération. Il arrivait à conférer à cette dernière un peu de force verte (couleur pour Kenshin liée aux techniques de soin) pour orchestrer comme il aimait se le dire. D’une taille assez imposante dans sa longueur, il était obligé de la porter en oblique dans son dos, sans cela, elle trainerait sur le sol avec un bruit de infernal ; comme si l’arme hurlait de douleur. Ne supportant pas la douleur il avait opté pour l’oblique. De toute façon, c’était un pur colifichet la plupart du temps, mais il lui devait du respect.


Par moment, il se complaisait à parler à haute voix pour cette âme. De toute manière personne ne pouvait l’entendre au vue de l’endroit où il se trouvait. Sans doute était-ce mieux ainsi. Superstition de bonnes femmes, par moment il pouvait sentir d’étranges vibrations lorsqu’il officiait. Mais dans une grande majorité des cas, elle était pierre inerte. Il s’en voulait de ne pas l’entendre et de seulement la sentir. Il passait à côté de ténébreux pouvoirs. Sans doute pourrait-il un jour absoudre ses tourments par la lame. Certains kido, pour la plupart ceux liés au soin, nécessitaient la présence de la lame. Pour le reste sa maîtrise du kido lui permettait de se défaire de nombre de situations tumultueuses.

Toujours dans cette salle d’opération dans la zone qui lui avait été assigné il attendait d’éventuelles âmes en peine afin de les panser. Desseins qui s’étaient imposés à lui. Medecin ou plus communément appelé le Doc’. Toujours assis impassible regardant la lame d’une profondeur qui pouvait rappeler une sorte de méditation avec cette lame dont il ne connaissait rien à priori… Mais pour l'heure le devoir l'attendait ...

On m'attend...

Ni une ni deux, il partit en direction de son futur...