Un fin courant d’air s’échappa à travers mes lèvres alors que j’étais allongé à même sur le sable blanc du Hueco Mundo. Je m’accordai un peu de répit loin de toute cette civilisation emplie de bêtes vivant au sein de notre nouvelle Las Noches. Car malgré les changements colossaux qui se sont produit, certaines natures ne disparaissaient pas pour certaines créatures de ce bas monde. Navrant, voilà le seul mot qui me venait à l’esprit en pensant au nombre d’année où j’ai passé à évoluer, m’inculquer de meilleures acquisitions mentales mais aussi physiques. De cette façon, je devenais plus logique, plus calculatrice dans mes actions sans foncer tête baissée comme la plupart de mes semblables. D’ailleurs à ce propos, je demandais si à part moi il y aurait d’autre adepte de la manipulation comme je le fais à l’heure actuellement. Mentir aux plus faibles, révéler la vérité uniquement au Roi. Bref, jouer une comédie tellement parfaite qu’il en était impossible de faire marche arrière. Et puis de toute façon, je ne pouvais pas effacer les mots que j’ai prononcés haut et fort devant notre empereur. Une dévotion qui datait depuis au moins quatre cents ans un peu près. Autant dire qu’il était déjà bel et bien trop tard.

La vie ou ce qui s’en rapprochait nous concernant avait refait le jour grâce à cet homme dont le grade surpasse tout le reste. Il avait su prendre la route de l’ascension afin de revoir une nouvelle nation pouvant faire face à celle des dieux de la mort. Quelle gâchis qu’on avait dû s’engager à cause de l’un d’eux. Cette bataille n’aurait jamais dû nous concerner intégralement au point d’y voir des pertes aussi conséquentes. Je me rappellerai encore et toujours des visages des Espada d’avant que je ne connaissais pas particulièrement mais que je trouve cela insenser qu’ils ont dû mourir les uns après les autres. Le peu d’entre nous qui avons survécu ne dépassait même pas la vingtaine. On n’était considéré comme des miraculés et honnêtement à cette époque je me demandais si on avait concrètement une chance de s’en sortir. C’est à ce moment-là qu’El Rey avait pris les rennes, nous dictant les ordres pour pouvoir repartir. Depuis ce jour, on n’a jamais cessé de progresser, agrandissant notre demeure commune pour tous. Le nombre d’habitant s’accroissait en masse. Présentement, on avait su combler d’une certaine manière les pertes même si j’aurai préféré que rien ne bouge avec une importance aussi grande que cet évènement très marquant.

Perdu dans mon passé, je ne remarquais même pas les grognements en masse qui se faisait sentir pas loin de moi. Un autre soupir me parcourra à cet instant. La tonalité sourde qui provenait de quelques mètres plus loin ne pouvait appartenir qu’à deux êtres dont la taille aurait faire fuir même les plus courageux Shinigami. La plupart du temps quantd elles réagissaient ainsi mes bêtes c’est qu’elles sentaient une menace approcher de ma position. Surtout quand l’énergie possédait un assez haut niveau. Planter sur une dune en surplombant la scène dans laquelle les fauves tournoyait en union sur une proie qui n’avait pas l’air d’être surpris ou encore prit par une légère peur. Une attitude qui m’arrachait un sourire malgré mon choix de ne pas trop exprimer mes sentiments. Cependant avec cet individu ici présent, j’avais la totale liberté de me laisser sans craindre quoi que se soit. D’un sifflement suffisamment fort, je fis comprendre à mes créatures qu’il était temps de cesser de jouer ce jeu agressif. En même temps qu’elles se retiraient, j’avançais d’un pas nonchalant.

x Que me vaut le plaisir de te voir ici ? Aaron Alcarraz… Je me rappel pas t’avoir donné un rendez-vous dans le désert à ce que je sache.

Sa première réponse ne fut qu’un sourire, lui non plus n’était pas un très grand fan des émotions a découvert. On se ressemblait réellement sur le point de ne montrer que ceci l’un à autre. Une sorte de partage unique dont les autres n’était nullement les bienvenus.

x Je venais te chercher, on a plusieurs choses à discuter avant qu’on ne soit sollicité par notre Roi.

Sans une formule de phrase supplémentaire je le suivis à travers le désert, empoignant sa main dans la mienne je profitais qu’aucun regard ne puisse nous voir dans notre jardin dit secret. Des instants comme celui-ci était insolite, alors ne pas exploiter la moindre faille aurait été stupide de ma part…